SOUS LES ARBRES III
"Textes non libres de droits @ Gabrielle Ségui 2015"
Gabrielle Ségui
UN MOMENT SOUS LES ARBRES…
Quand vous êtes allongée sous un arbre...
et que le soleil règne en maître au dessus des branches…
sa lumière vous aveugle tout en vous caressant de sa douce chaleur…
puis elle se cache doucement et la résille des feuilles filtre son éclat
tout en vous enveloppant de son ombre apaisante...
Et là… vous êtes libre de changer de place entre ces deux danses…
ou d'attendre calmement que "Dame nature" face son oeuvre.
C'est peut-être ça le début de la sagesse !…
vivre en suivant la course du soleil…
INTÉRIORITÉ
Se sentir infiniment vivante… nourrie de tout ce qui rayonne…
Se laisser emporter hors du temps… sans volonté… sans résister
Recevoir cette lumière qui n'est que sourire et légèreté…
S'abandonner en silence vers cet envol du coeur et de l'esprit…
Accepter que son extrême douceur vous enveloppe naturellement
Prendre cette Lumière d'où elle vient… quand elle vient...
"IMPRESSION FURTIVE"
"La poésie… c'est une impression furtive qui s'exprime joliment "
FEMMES DU SILENCE
Les océans n'en finissent pas de déborder… gonflés par des larmes brûlantes
qui s'y sont généreusement déversées…
Personne ne peut détourner ou arrêter la force de ces courants violents et de ce flux assassin
qui emporte avec lui, le corps, l'âme, et tout ce qui peut rester d'un coeur.
Comme c'est curieux ce déluge sournois et destructeur qui ne dérange personne.
Personne ne vient au secours de personne.
C'est l'abandon dans l'isolement et la détresse… la loi implacable du silence des femmes de l'ombre…
qu'on sacrifie devant l'autel du politiquement correct.
Comme c'est cruel… cette souffrance bâillonnées, étouffée… des femmes du silence
C'EST QUOI LA POÉSIE ?
La poésie… c'est cette expiration qui sort du coeur naturellement
sans explication, pour rien… comme ça...
Ce sont des mots qui se succèdent sur le papier
pour exprimer la beauté, l'amour et la légèreté…
La poésie c'est le regard exalté sur les choses de chaque instant
éloigné du réel et du concret.
La poésie… c'est ressentir en tremblant des moments d'éternité
LA MAMAN DE ROMAIN
Un soir de fin aout mille neuf cent quatre vingt quatre… j'étais "seule" dans la chambre d'une jolie maternité où je venais de donner la vie à mon enfant, la seule chose concrète qui m'est été offerte…
Dans les premiers instants de cette nouvelle vie qui se mettait en marche… la puéricultrice de jour venait d'entrer dans notre chambre et s'était adressée à sa collègue de la nuit en lui disant : « je te confie la maman de Romain » avec toutes les recommandations concernant les soins du nouveau-né. C'est à ce moment précis, que j'ai compris que c'était de moi dont elle parlait… que c'était moi dorénavant la maman de cet enfant si doux et si calme… et à cet instant précis, je savais déjà qu'après avoir entendu cette phrase inhabituelle et si extravagante, je ne serai plus jamais la même, et que l'écho de ces quelques mots prononcés "naturellement" par cette infirmière allaient me faire grandir et me dépasser tout au long de ces années passées avec lui…
Jamais je n'oublierais cet instant hors du temps, qui m'a transformée à jamais… ce moment fou où j'ai reçu cette phrase comme un immense un choc en plein coeur.
Depuis ce jour de soleil et de grand vent… ce dimanche soir de fin aout, personne n'a jamais eu vers moi un regard aussi bienveillant que celui de cet enfant… et aucun être humain sur cette terre ne m'a fait une confiance aussi totale et aussi généreuse… personne d'autre ne m'a assez aimée pour m'élever vers un aussi haut sommet… un état qui vous transcende à peine que vous l'effleurez.
Depuis ce soir de fin aout… "je suis la maman de Romain" une phrase lumineuse qui sonne comme une immense distinction
ZIGGOURAT
Quand les souhaits et les espoirs les plus secrets se réalisent
après des années d'attente et de découragement
on se sent comme au sommet d'une ziggourat…
et du haut de ce rêve accompli, le temps semble s'être arrêté
pour faire place à ce renouveau tant espéré…
Étourdie par cette nouvelle réalité, il faut, petit à petit changer ses habitudes
afin d'épouser cette nouvelle ère auréolée de calme et de bonheurs…
Aujourd'hui... arrivée tout en haut de ma "ziggourat" à moi...
je peux regarder sans regret...
et laisser derrière moi toutes ces années qui s'effacent doucement...
emportées par ce doux courant... tellement plus vaporeux et si léger
"J'ai toujours aimé le désert… et ces miradors improvisés par les hommes…"
LA VIE…
Tant que ce petit souffle d'air se glissera au fond de moi…
Tant que mes yeux verront le ciel, les vagues bleus et les oiseaux
Tant que mon coeur saignera ou sera heureux...
Tant que tout cela sera réuni… je chanterai mon Alléluia !
LE MOBILE SILENCIEUX
Avant de tomber au sol...
la feuille de l'automne s'est accrochée
au fil de la toile d'araignée
et pendant toute une journée
suspendue dans l'air
elle a dansé avec le vent…
Pourquoi elle ?
Pourquoi pas une autre...
LE CHEMIN VERS LA NUIT...
Sur le chemin qui mène de l'aurore jusqu'au zénith
et qui finit sous le halo d'un rayon de lune…
la vie s'enivre de mille petits moments bleus
qui s'ajoutent un a un… timidement...
pour ne former qu'un bonheur entier
LA MER
"Devant la mer… il y a toujours un coin de bout du monde et d'éternité…"
LE MANÈGE SUR LES VAGUES
Autour des îles qui longent la grande ville
il y a des bateaux bleus qui s'amusent avec le vent
rien ne les perturbe… ils avancent, il avancent…
IN LIFE !
Ce qui est le plus lumineux dans cette vie…
c'est de garder toujours avec soi cet enthousiasme de chaque instant…
cette légère folie qui fait qu'on se sent merveilleusement vivant.
Et quand il arrive qu'on perde l'attrait de cette lumière…
c'est qu'on a déjà perdu un peu sa vie
À PEINE EFFLEURÉE…
Des instants de douceur et de grâce
s'invitent à la première lumière du jour...
et ça résonne comme le cadeau d'un messager
qui sonne à ma porte… un matin de Noël
MORNE SAISON...
Sur le chemin qui va vers l'hiver
plus une fleur à cueillir…
sinon ramasser des feuilles
qui elles aussi ont fini leur vie
CE N'EST PAS LE POÈTE QUI ÉCRIT...
Ce n'est pas le poète qui écrit
ce sont les soleils de sa vie qui déposent une à une
des lettres silencieuses sur la grande page blanche de son coeur…
Ce n'est pas le poète qui écrit
mais les orages intérieurs de ses nuits qui projettent
l'encre bleu sur ses pages endormies…
Le poète n'écrit pas...
il n'est qu'un passeur choisi par les anges
pour accrocher des éclats de rêves sur ses pages endormies…
ÉCOUTE…
Écoute mon petit… écoute les conseils d'un "vieux" de la mer…
d'un Dieu parmi les Dieux !
Ne t'éloignes pas trop de ceux qui te protègent et qui t'ont offert leur maison
quand tu étais perdu, seul et et désorienté.
Car l'amour vrai, c'est quand la voix parle à l'oreille et que la main caresse…
C'est quand celui ou celle qui t'aime s'inquiète de ton absence…
mais qui se réjouit encore plus quand tu es libre et heureux de te mouvoir…
L'amour c'est quand un visage et un coeur s'illumine quand tu franchis la porte de la maison
C'est quand quelqu'un te regarde alangui avant ton sommeil...
en pensant tout bas : merci mon Dieu… merci pour ce moment.
C'est quand tu sens sur ta joue un long baiser volé
qui n'en finit pas de te parler et de te parler encore…
Écoutes bien mon petit…
je sais que tu m'entends dans le silence ce matin d'automne
L'amour ce n'est pas posséder, mais se parler… se frôler… sans jamais trop s'éloigner
LES FEUILLES APRÈS LES FEUILLES
Les feuilles des arbres qui protègent le jardin du soleil de l'été,
ont rejoint le bac de composte pour donner de la force à la terre d'un prochain printemps...
Elles sont toutes là, mélangées !…
celles de l'abricotier, du figuier, de la vigne vierge qui couvre sur le mur de la maison
celles du grand Acacia !… elle sont toutes là avec leurs couleurs d'automne…
mélangées pour enrichir l'humus précieux dans le silence de l'hiver…
Les feuilles de ces arbres que je connais par coeur et qui m'accompagnent dans ma solitude bénie...
sont comme la voix de l'aimé quand elle résonne dans une pièce de votre maison…
elles vous donnent la force de traverser l'hiver, avant de vous ouvrir à la vie d'un prochain printemps.
Les feuilles mortes de l'automne sont comme le regard de l'aimé quand il vous accompagne…
elles se transforment au fil des saisons mais ne meurent jamais...
LES FLEURS DU NÉANT
Les fleurs qu'on ne reçoit jamais n'ont l'odeur de rien…
le parfum du néant...
Elles sont emprisonnées sous les pierres d'une maison abandonnée…
si éloignée que personne ne les trouvera jamais.
Elles sont froides comme ces vieux conteneurs
oubliés sur le quai d'un port du nord…
qui restent là… dans ce désert glacé…
trop compacts, trop durs pour se briser
UN COIN DE PRINTEMPS…
Sur le grand Acacia dépouillé de son manteau des beaux jours…
deux bouquets de nouvelles feuilles sont nées ces derniers jours
J'aime beaucoup le mensonge de cette arrière saison si douce...
qui fait perdre la tête à ces pousses si naïves qu'elles reviennent à la vie
J'adore que ce petit coin d'Acacia perde pied
et qu'il résiste à l'alternance des saisons…
J'aime cette éclosion de vert issue d'un joli leurre...
qui m'offre un coin de printemps...
MATIN ROSÉ
Aux premières lumières du jour…
C'est le ciel qui vous offre ses couleurs
Comme un rendez-vous secret…
Une complicité qui renaît chaque matin
Comme une douce prière…
MON CENTRE DU MONDE
Dans le silence du matin..
sur les branches dénudées du grand Acacia
une dizaine de palombes lissaient soigneusement
leur plumes avant leur premier vol du matin…
Chaque saison...
il se passe toujours quelque chose de "joli"
sur l'arbre roi qui domine le jardin !
CHATS…
"Les chats sont des petits morceaux de divinité, créés pour supporter l'imperfection de l'Homme"
ON S'AIME !…
Pour elle, je suis un cadeau du "Jésus" comme elle dit souvent… son petit Panda, son Lémurien, son trésor sucré…
Quand elle me prend dans ses bras et qu'elle me berce contre sa poitrine en ronronnant, elle invente des mots qu'elle me chuchote au creux des oreilles, et moi je fais comme si c'était normal qu'elle ronronne aussi… qu'elle raconte des choses étranges que je ne comprends pas.
Parfois, elle embrasse ma robe, mon front, ma nuque… longtemps, longtemps en me respirant… car elle dit qu'on ne peut pas vivre sans embrasser et que je suis son amour joli…
Elle… moi aussi je l'aime… j'aime sa douceur et sa folie quand je suis assoupi dans un fauteuil ou dans l'herbe du jardin, que nos regards se croisent de loin… et qu'elle mime alors un baiser en fermant les yeux. Quand on se rejoint comme ça, je perds pied et je baisse les paupières à mon tour en poussant un faible miaulement de bonheur…
J'aime quand elle me protège et qu'elle me sourit quand moi j'ai peur des hommes… et je remercie "Son Jésus" de m'avoir guidé vers ce jardin "Paradis" et cette maison bonheur quand j'étais seul et perdu dans la grande ville...
"Numa"
ODE À LA LUMIÈRE !
Chaque soir, le ciel nous offre des petits cadeaux enrubannés de soie claire
juste quelques minutes de lumière en plus ajoutées une à une
qui vont devenir des minutes de bonheur en plus…
Et cette lumière qui s'impose en allongeant les jours...
ressemble à la promesse d'un prochain voyage vers la douceur de l'air
et vers la vie du dehors… qui va durer longtemps longtemps...
comme le doux baiser de l'amant
JUSTE UN SOUFLE
Juste un souffle…
Une inspiration
Pleine de tout…
Pleine de rien
Pleine de toi.
G... COMME GRANDE UNION
La distance qui sépare les amants dance...
comme les bulles colorées qui se balancent
accrochées aux fils invisibles...
qui longent la route désertée...
Jours après jour, le silence résonne plus fort
que les sirènes des bateaux fatigués...
qui annoncent leur arrivée dans les ports...
JE TE RACONTE L'IMAGE…
"Un poème… c'est la description d'une image qui raconte le coeur…"
AU BORD DU CHEMIN…
Qu'est-ce que tu lis mon amour ?
mais rien… je ne lis rien...
rien d'autre que les soupirs des poètes
mon amour...
Qu'est-ce que tu regardes mon amour ?
mais tout l'univers mon amour…
je regarde dans le ciel et les arbres
tous les mots que je vole au soleil...
Qu'est-ce que tu écris mon amour ?
je mélange tous les soupirs et les mots
que je trouve au bord du chemin…
et qui me parlent de toi mon amour
L'ENVOL DE L'OISEAU…
Quand l'oiseau se balance sur la branche qui se casse sous ses pattes…
il va reprendre son envol tout naturellement vers de plus hauts sommets…
Mais quand la branche sur laquelle repose l'homme se brise et cède sous son poids…
ce n'est pas la même histoire…
"L'homme vulnérable doit toujours s'assurer que la branche qui le soutient n'est pas pourrie…"
L'ÉTREINTE
Dans cette étreinte il y avait tout ce qui n'a pas fleuri…
Il y avait le souvenir doux amer… balayé comme les feuilles des platanes
de la grande avenue qui menait sur la scène d'un théâtre détruit à jamais…
Il y avait des éclats de rires qui montaient au dessus de l'eau bleue
entourée par une arène immaculée… écrasée de soleil...
Dans cette étreinte il y avait deux corps en apnée, follement tièdes et pudiques…
qui s'élevaient au dessus d'un monde qui n'existait plus.
Dans cette étreinte, il y avait ce moment d'éternité dont parle si bien le poète
et qui revient dans le souvenir quand la brise de la mer se fait plus intense... plus vive
"DANS LE PARC"
Quand on est assise sur un banc dans un parc, aux premières douceurs du printemps… on peut lire, ou regarder les arbres entourés par le vol des insectes et des oiseaux… ou même fermer les yeux, le visage offert aux rayons du soleil…
Installée sur ce banc, on peut aussi observer les gens qui passent… et tous ceux qui partagent cet espace.
Et la première réflexion qui vous interpèle, c'est cette réalité qui vous dit: «Tous ces humains sont vivants !…» un sang tiède bouillonne à l'intérieur de chacun d'eux, et tous sont animés par cette vie qui leur donne la joie de se déplacer chacun à son rythme, et qui fait qu'ils évoluent dans cette merveilleuse danse du visible.
Les grands vainqueurs de cette scène haute en couleurs sont les enfants et les amoureux…
Les enfants parce qu'ils ne pensent jamais à la mort, et les amoureux parce que l'amour les anesthésie et les maintient dans cette béatitude qui les tient éloignés du conscient et les fait planer dans un rêve éveillé…
Et pourtant… tous ne sont pas aussi vivants que d'autres, et certains même sont déjà un peu partis…
Ces derniers restent longtemps silencieux sur ce banc du spectacle, parce qu'ils savent qu'à chaque instant, tout peut s'arrêter et disparaître à jamais
ÉPHÉMÈRE...
Heureusement que les fleurs sont belles avant de faner et mourir…
parce sinon… ce serait terriblement injuste.
UNE LUEUR BLEUE SUR UN NUAGE…
Tout ce qui se vit sur la terre monte et s'évapore vers le ciel…
mais seuls les mots bleus restent suspendus au dessus des nuages
tout comme ceux cachés sous les capelines de paille qui protègent les jolies femmes
qui n'en finissent pas de prier et de rêver à l'aimé… quand passe un nuage…
COULEURS DU SOIR…
Il y a des soirs ou le ciel exulte…
Tant pis pour ceux qui ne lèvent pas les yeux
" LORSQUE L'ENFANT PARAÎT "
"Lorsque l'enfant paraît…" le cercle des familles s'interroge, et tous n'applaudissent pas…
Certains sont heureux, d'autres étonnés… d'autres plutôt contents, et ceux qui pensent ne pas être concernés s'indignent et partent en guerre contre l'enfant et sa mère.
Cette famille de pacotille renie l'Enfant comme ne pouvant pas "être des leurs" et rejette Son histoire comme s'il était le résultat d'un traquenard organisé pour essayer de leur voler une part de leur assiette froide.
Mais l'enfant lui résiste… il grandit entouré d'amour plus qu'il ne lui en faut, et fait l'admiration de ses maîtres d'école et de ses copains de classe…
La mère elle, fait comme si elle n'entendait pas les critiques qui se racontent derrière des sourires hypocrites…
Mais elle s'en moque la jeune femme seule contre tous… quand elle entend les chuchotement des "bonnes âmes" affirmer qu'un enfant "sans le père" est irrémédiablement perdu et voué à l'échec.
Mais la mère s'en fiche et l'enfant sourit… il chante avec la vie… et le grand père et la mère le regardent sourire et chanter comme on regarde un spectacle Divin…
Et l'enfant s'épanouit… grandit et grandit encore, jusqu'à ce que la vie lui offre enfin ce qu'il a construit par son travail, son courage et sa détermination.
Plus d'insinuations… d'humiliations… plus personne n'a plus rien à dire. Ils ont tous perdu ceux qui voulaient enfoncer les clous dans une montagne d'Amour qui a fini par les ensevelir...
" Pour Romain"
LES RÊVES DANS LE RUISSEAU
Il ne faut pas briser les rêves des petites filles...
ni jeter leur poupée de papier mâché dans le lit du ruisseau
Il ne faut pas leur raconter que le vilain sorcier n'existe que dans les contes de fées
et que le prince charmant ne dirige ses flèches que pour vaincre l'ennemi...
Ce n'est pas bien de briser les rêves des petites filles
et d'arracher les grands yeux d'Agathe de leur poupée
"LA DANSE DES NUAGES"
Installée devant le grand écran de l'infini…
j'ai regardé le croissant lumineux qui se recouvrir
de lourds nuages noirs… qui s'effaçaient en courant
pour laisser place à la lumière…
J'ai regardé longtemps ce phare de l'infini
qui se cachait à nouveau
derrière des vapeurs plus légères et plus claires
comme pour se dévêtir encore une fois...
Dans le silence d'avant la nuit...
j'ai contemplé longtemps la danse des nuages
devant le croissant de lune doré
sur l'immense écran de l'infini…
LES OMBRES...
J'aime observer les ombres…
parce qu'elles racontent la deuxième histoire
celle oubliée que personne ne regarde
celle plus légère et qu'on peut piétiner...
celle qui s'éloigne en douceur pour suivre le soleil
celle de l'éphémère… du silence…
J'aime ces ombres légères
qui ne vivent que par la Lumière...
.
-Textes non libres de droits- © Gabrielle Ségui - 2015
Images
Photographiess et dessin © Gabrielle Ségui
"Personnage bâillonné à la parole occultée" Alexandre Semenov
"Eternity" Tomasz Alen Kopera
"Femme à la capelline" © Claude Fossoux
"Dolls Island" © Xochimilco